- Les dépossédés
En une phrase : Un anarchiste promène ses idées.
Lu en anglais. Traductions en français disponibles.
J’ai beaucoup aimé, je le recommande
Le livre s’inscrit dans une suite de romans appelés l’Ekumen.
La science-fiction prête au livre un décors pour prétexter une expérience sociale.
La cohérence des idées
Shevek est tiré par deux idées : l’anarchisme et la physique. Quand il concrétise l’une des deux idées, c’est au détriment de la seconde. Maintenir un équilibre est une position inconfortable, qui le rend malheureux et l’immobilise. Difficile d’allier actes et convictions ! Ce qui est génial, c’est qu’il arrive à réconcilier les deux idées par l’action. Le YOLO salvateur. Ce qui est intéressant c’est que quand il part, ni sa théorie, ni son idée de l’anarchisme ne sont concrêtisées. A son retour de voyage, ses deux idées sont symbiotiques.
Les formes de la sensure
L’autre thème abordé, est la sensure. Au sein d’une société anarchiste séculaire, la sensure est décentralisée, et prend forme d’autosensure. Elle passe par l’éducation et la pression sociale. Cela fait écho à nos démocraties parfaites.
Sur Urras, chez les capitalistes, la sensure assure la stabilité du système. Elle passe par la désinformation, la déscolarisation et le chantage à la vie. Elle est mise en oeuvre par l’oligarchie.
L’assainissement de la société
Dans le livre on comprend qu’une société basée sur le libre arbritre et la liberté individuelle ne peut fonctionner que si elle n’a de cesse d’être remise en cause. Je pense que ce constat est vrai à toutes les échelles et modes d’organisation. La perfection n’existe que dans l’actualité parceque l’entropie de l’univers la rend inapte.